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Be-Community : Manger plus sain, plus local sur son lieu de travail… C’est possible !

Manger plus sain, plus local sur son lieu de travail… C’est possible !

Si les Belges se préoccupent de plus en plus de ce qu’ils mettent dans leur assiette, privilégiant les ingrédients bio, de saison, locaux… Il n’est hélas pas toujours aisé de respecter cette bonne résolution sur son lieu de travail. Heureusement, l’offre change ! Focus sur quelques acteurs de cette évolution…

Par Sigrid Descamps.

Freddy Met Curry, le traiteur végé

Freddy Mercury
Freddy Mercury

Si le jeu de mots est un clin d’œil à Freddie Mercury, ne vous attendez pas pour autant à voir débarquer les livreurs de ce traiteur bruxellois moulés dans un perfecto jaune et arborant une jolie moustache. Le côté « rock’n’roll » se retrouve dans l’attitude, la volonté de faire bouger les choses… En l’occurrence, la restauration dans le monde de l’entreprise.

Sensible au respect de l’environnement, à la production de déchets et à la consommation locale et bio, Jérémie Lambin, a eu l’idée de lancer – en 2020 – ce projet de traiteur végétarien, bio, sain, healthy, zéro déchet… « Je me suis rendu compte qu’il était souvent compliqué de manger sainement sur son lieu de travail. J’ai voulu changer cela avec une nouvelle offre de restauration, la plus durable qui soit, en collaboration avec une vingtaine de producteurs bruxellois, qui partagent les mêmes valeurs que nous. »

Aujourd’hui, Freddy Met Curry livre, chaque mois, une trentaine de sociétés à Bruxelles et œuvre en partenariat avec plusieurs salles d’événements. « Nous proposons deux types de services : la livraison – à vélo – de repas ou sandwichs pour des réunions d’équipes (de 7 personnes minimum) en entreprise et le service traiteur sur des événements. On travaille uniquement sur commande ; celle-ci doit être passée de un à trois jours à l’avance selon les quantités requises. Elles sont centralisées par l’entreprise, on ne livre pas de repas individuels, ni les particuliers. On effectue les livraisons des lunchs à vélo et on utilise des contenants et de la vaisselle réutilisable : des plateaux pour les sandwichs, des bocaux ou verrines pour les plats, entre autres. Sur les events, avec une camionnette car nous apportons, en plus des repas, le mobilier et la vaisselle. »

La clientèle se constitue d’entreprises dont les employés se soucient et de la planète et de leur santé, sensibles aux valeurs véhiculées par FMC. Point non négligeable : des prix proposés attractifs ; comptez 13 euros pour un lunch avec une boisson, 17 si vous souhaitez ajouter un dessert. « Notre menu change tous les deux mois, pour s’adapter aux saisons, il est 100 % végétarien, zéro déchet, avec les ingrédients les plus belges possible. Avec un choix de quatre sandwiches, quatre plats, quatre desserts et deux entrées. On reçoit parfois des demandes particulières, pour un événement qui s’étale sur plusieurs jours par exemple ; on nous demande alors de varier l’offre, ce que nous faisons. Nous refusons par contre d’intégrer de la viande ou du poisson dans nos menus. »

Depuis sa création, FMC exécute une partie des commandes dans sa cuisine, et faute d’espace suffisant, en externalise une autre auprès de Greenz, producteur de préparations prêtes-à-manger bio, en bocaux consignés. Jérémie Lambin précise toutefois : « En juillet, nous allons déménager et disposer d’une plus grande cuisine, où nous souhaitons tout internaliser à l’avenir. » Une levée de fonds court d’ailleurs actuellement pour aider à financer cette transition, mais aussi acheter du matériel supplémentaire, de nouveaux vélos-cargos et… agrandir l’équipe. www.freddymetcurry.be

Bambino, la cantine healthy

Bambino

Bruxelles compte quatre restaurants Bambino, et un cinquième devrait ouvrir ses portes. Ouverts du matin au soir (de 8h à 16h Delta, Bailli, Europe et de 8h à 22h Central), ces espaces, labellisés Good Food, sont à la fois des lieux de restauration et de vie ; on y vient pour prendre un café, déjeuner, mais s’y organisent aussi divers événements privés et d’entreprises. On y trouve une belle offre de boissons chaudes et froides, mais aussi un buffet de préparations healthy, veggie (ou pas)… avec pas mal de bio et beaucoup de belge. Tout est exécuté chaque matin avec des produits locaux par quatre chefs dans la grande cuisine principale, aménagée à Bambino Central et dispatché dans les autres établissements. Les recettes évoluent chaque jour au gré de l’inspiration des chefs et des saisons. Le tout est garanti sans sucre raffiné, sans conservateur et mené avec une politique zéro déchet.

Pourquoi on en parle ici ? Bambino Canteen Club est un concept unique en Belgique, comme l’explique l’un de ses cofondateurs, Julien Van Beneden : « Bambino est né en collaboration avec les espaces de coworking Silversquare. L’idée était de créer dans ce vaste immeuble de bureaux (situé à Delta et réunissant Silversquare et plusieurs étages de bureaux « traditionnels », nldr.) un lien entre un espace de restauration et les bureaux, en intégrant sur le site un espace avec une offre culinaire répondant aux besoins de la communauté des coworkers et des occupants des autres bureaux. Mais aussi, pour pouvoir y organiser des animations destinées à cette même communauté. On voulait de la nourriture simple, qui séduit un maximum de personnes, avec des valeurs durables, saines, locales, saisonnières… Le tout dans un lieu fun, où la déco et le mobilier ont été pensés pour qu’on ait envie d’y passer du temps. On a d’abord planché sur un concept autour du pain avant de développer l’offre actuelle, avec des assiettes que l’on paie au poids (28 euros le kilo). »

Particularité du modèle ? Le lieu est ouvert aux utilisateurs des bureaux de l’immeuble donc, mais aussi à toute personne extérieure, ce qui n’est pas le cas des cantines classiques. « Il arrive d’ailleurs que plus de 60 % des clients viennent de l’extérieur. On s’implante dans des immeubles qui comptent en moyenne 800 personnes, et dans des quartiers où l’offre de restauration est limitée. »

Économiquement, le modèle se distingue aussi des restaurants et cantines classiques. Julien Van Beneden : «Dans le cas de Bambino, les locaux sont la propriété de Silversquare, avec qui on a signé un contrat cadre de collaboration, reconductible : on assure la gestion des lieux en toute autonomie et eux, prennent un pourcentage sur notre chiffre d’affaires. En aucun cas, ils n’interviennent dans notre fonctionnement. C’est un modèle hybride et innovant. Pour mes partenaires et moi, c’est plus léger au niveau de la trésorerie : on n’a pas dû acheter de fonds de commerce ni investir dans des travaux majeurs… En revanche, si ça ne fonctionne pas, nous sommes seuls responsables. Comme nous travaillons dans des localisations corporate, avec peu de touristes, nous sommes plus dépendants de la présence du personnel dans les bureaux. Il faut savoir anticiper les jours de congés et de télétravail. On mise dès lors beaucoup sur l’événementiel pour équilibrer et pouvoir se développer. »

bambino-canteen.com

Frigo Loco, les frigos connectés

Frigo Loco

Le concept ? Un grand frigo connecté, installé sur le lieu de travail, réapprovisionné chaque jour, avec une sélection de plats préparés et d’en-cas frais, locaux, sains, dans des contenants réutilisables, et à prix raisonnables. Derrière cette start-up, Mathieu Verhaege, créateur des jus pressés à froid Full of Good, et Dimitri van Meerbeck, qui a travaillé, entre autres, pour Ekxi, Pain Quotidien, Tartes Françoise… « Je cherchais une façon de répondre à l’envie de nourriture fraîche et saine dans les entreprises lorsque j’ai découvert aux Etats-Unis ce concept de frigo intelligent », commente Mathieu Verhaege, qui décide de l’importer chez nous, en l’adaptant à la “sauce” locale. D’où son nom : Frigo Loco.

Chaque frigo peut contenir une soixantaine de plats. Le projet a séduit des caterers d’entreprises (dont ISS et Belgocatering), mais aussi des restaurateurs et traiteurs, parmi lesquels la chaîne de restaurants bio et végétariens Le Botaniste, le torréfacteur artisanal Torrefactory, les traiteurs BoxBunny et Djar… Au cours des derniers mois, le nombre de ces partenaires traiteurs et restaurateurs a considérablement augmenté. « La diversité des plats et la rotation de ceux-ci sont essentielles pour nous », justifie Dimitri Van Meerbeeck. Ceux-ci sont toujours bruxellois ou dans le Brabant wallon et privilégient les ingrédients sains, locaux, de saison.

Comment ça se passe ? Les employés sélectionnent leurs plats, qu’ils paient avec leur carte bancaire ou via l’application dédiée. Celle-ci leur indique également les ingrédients et les valeurs nutritionnelles de chaque plat. Le prix varie entre 5,50 et 9,50 euros. « Les entreprises nous paient un service de location mensuelle, dont le prix est déterminé selon des facteurs comme la localisation, la fréquence de réapprovisionnement… On fixe avec les sociétés le planning de livraison et les menus ; certaines veulent des plats plus végétariens, d’autres, des mets plus caloriques. Par ailleurs, certaines subsidient une partie des plats pour se rapprocher des prix proposés par un service de restauration d’entreprise “classique”. Les repas sont fournis dans des contenants en verre ; la vaisselle est prise en charge par Frigo Loco. A noter qu’en marge de ses frigos, la start-up propose aussi d’autres modules : un bar à noix, un mobilier avec machine à café ou une fontaine à eau, ou four à micro-ondes…

Une vingtaine d’entreprises ont déjà adopté ces frigos à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. « La taille de nos clients a évolué et est maintenant très variée avec des multinationales mais aussi des PME, dont certains payent les plats à leurs collaborateurs. Nos clients sont dans les secteurs de la chimie, la consultance, la cosmétique, les médias, la logistique, etc. Nous avons également commencé à installer des frigos intelligents pour des événements temporaires (foires d’art, salons…) », précise Dimitri van Meerbeeck. Dans une démarche zéro déchet, on pointe également que Frigo Loco fait effectuer ses livraisons via des véhicules électriques. Et que ses invendus (environ 5% de l’offre globale) sont redistribués à des associations locales.

www.frigoloco.be 

Pour les petites faims et soifs

Interpellé par le contenu des distributeurs automatiques, remplis de sodas et snacks sucrés, de chips… Pierre-Emmanuel Boucquey, Senior Market Manager au sein de Diplomatic Supply Drinks & P&C – Peter Justesen Company A/S, propose depuis peu une nouvelle offre, plus saine, constituée exclusivement de produits artisanaux et locaux. Le nom ? Belinbox pour « du belge dans la boîte ». « Nous proposons 36 références différentes avec 50% de snacks, dont la moitié sont sucrés, les autres salés, et 50% de boissons, explique le CEO. On trouve des marques belges comme Froui, MadLab, Generous, Simone a soif, Kalisana… avec lesquelles je travaille en direct, sans passer par des grossistes. En outre, un QR code renvoie vers le site, où l’on retrouve les ingrédients des produits, mais aussi l’histoire de ces producteurs, qui jouissent là d’un nouveau canal de distribution. Belinbox s’occupe de l’installation, de l’entretien des machines et de la gestion des stocks… gratuitement. Mieux : les entreprises perçoivent même 5% du chiffre d’affaires. De quoi inciter ces dernières à se débarrasser enfin de leurs distributeurs « à crasses » ! “Nous avons actuellement 6 Belinbox en fonctionnement dans des lieux comme Les cliniques de L’Europe, IBA, Sudpresse, … Et, nous avons 12 machines en pré-commandes pour, entre autres, 3 cliniques, une grosse intercommunale, une fédération, etc. Aujourd’hui, nous sommes suivis et coachés par la couveuse d’entreprise ID2Food de Cap Innove à Nivelles. Celle-ci va organiser une levée de fonds fin juin”, ajoute Pierre-Emmanuel Boucquey.

www.belinbox.be

 

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